Burkina-Faso: Au-delà du renforcement de la coopération, Bassirou Diomaye Faye veut établir un pont entre l’AES et la CEDEAO. Y arrivera-t-il ?
Première visite officielle du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye chez son homologue burkinabè, le président Ibrahim Traoré. Depuis son accession au pouvoir, le président sénégalais a entamé une tournée africaine qui l’a conduit ce 30 mai dans le Sahel, où il s’est premièrement rendu au Mali puis au pays des hommes intègres.
Au Mali comme au Burkina-Faso, le président Diomaye Faye a rappelé les relations séculaires de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme entre le Sénégal et les deux pays frères. Et ces relations doivent être renforcées malgré la position adoptée par l’ancien président sénégalais Macky Sall vis-à-vis de l’AES, au lendemain du changement de régime dans les pays de cette alliance.
Cette visite du sénégalais au Mali et au Burkina-Faso, au-delà du caractère de consolidation des liens de coopérations, revêt une importance particulière pour Diomaye Faye qui s’est donné pour mission de jouer le rôle du médiateur entre l’AES et la CEDEAO depuis son élection à la tête du Sénégal.
Sur ce dernier point, plusieurs questions se posent. Le président sénégalais réussira-t-il à ramener les Etats de l’AES au sein de l’organisation sous-régionale qu’ils ont quittée pour des raisons légitimes de sécurité, de souveraineté et du bien-être de leurs populations ? Cette mission semble échouée avant même qu’elle ne commence.
Dans l’opinion du peuple sahélien, les positions sont claires. Pas de retour possible pour l’AES dans la CEDEAO. Sur le sujet, les présidents Ibrahim Traoré, Assimi Goïta et Abdourahamane Tiani ont été fermes. La sortie du Burkina-Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO est irréversible.
Adjo Massan