Afrique : Grippe du singe, une urgence sanitaire nécessitant une réponse concertée.
Depuis janvier 2022, l’Afrique est confrontée à une résurgence alarmante de la grippe du singe, ou mpox, une maladie qui continue de se propager sur le continent, causant des ravages. Dans l’espace de deux ans et demi, plus de 37 000 cas et 1 400 décès ont été enregistrés dans 15 États membres de l’Union africaine (UA), avec un taux de létalité inquiétant de 3,9 %. Rien qu’en 2023, près de 15 000 cas ont été recensés, entraînant 739 décès, soit un taux de létalité de 4,9 %, marquant une augmentation dramatique des nouveaux cas par rapport à l’année précédente.
En 2024, la situation continue de se détériorer, avec une augmentation de 160 % des cas et de 19 % des décès par rapport à la même période en 2023. Ce bilan alarmant illustre l’ampleur de la crise sanitaire qui traverse le continent, touchant des pays aussi divers que l’Afrique du Sud, le Nigéria, la RDC, et récemment le Tchad, qui a signalé 24 cas suspects cette année.
La gravité de la situation appelle à une réponse collective et coordonnée de la part des États africains. La grippe du singe n’est pas seulement un défi pour les systèmes de santé publique, mais aussi une menace pour la stabilité sociale et économique du continent. Si rien n’est fait, cette maladie pourrait continuer de se propager, mettant en péril des millions de vies.
Les gouvernements africains doivent intensifier leurs efforts pour lutter contre cette épidémie. Il est crucial de renforcer les systèmes de surveillance épidémiologique, d’améliorer l’accès aux soins de santé, et d’accélérer la mise en place de campagnes de sensibilisation pour informer les populations sur les moyens de prévention et de contrôle de la maladie. Une attention particulière doit être accordée aux zones rurales et aux régions les plus vulnérables, où les ressources médicales sont souvent limitées.
De plus, la collaboration régionale est essentielle pour contrer cette menace. Les États membres de l’Union africaine doivent unir leurs forces pour partager des informations, partager des ressources médicales et coordonner leurs efforts de riposte. La création d’un fonds d’urgence pour la lutte contre la grippe du singe pourrait permettre de mobiliser rapidement les ressources nécessaires pour répondre aux foyers épidémiques.
