Ghana : Face aux défis climatique, l’État prend des initiatives pour la sécurité alimentaire.
Face à l’épisode de sécheresse qui frappe durement le nord du Ghana en 2024, le gouvernement ghanéen montre un engagement résolu à préserver la sécurité alimentaire du pays. En réponse à cette crise climatique, une série de mesures proactives a été lancée, illustrant la détermination des autorités à anticiper et atténuer les impacts des futurs défis climatiques.
L’annonce de la construction d’un silo à grain d’une capacité de 60 000 tonnes dans le nord du pays, faite par Bryan Acheampong, ministre de l’Alimentation et de l’Agriculture, est une initiative louable et. Ce projet, dont le coût s’élève à 70 millions de dollars, marque une étape cruciale dans la gestion des réserves alimentaires nationales. Prévu pour être achevé en 12 mois, ce silo deviendra une infrastructure clé, assurant une réserve stratégique de céréales qui pourrait s’avérer vitale lors des périodes de sécheresse ou autres crises agricoles.
Ce silo représente non seulement une première dans l’histoire du Ghana, mais aussi un symbole de la volonté du gouvernement de protéger son système alimentaire contre les aléas climatiques. En constituant une telle réserve, le Ghana se dote d’un outil indispensable pour faire face aux pénuries et stabiliser le marché intérieur en temps de crise. Cette démarche proactive est d’autant plus essentielle que le nord du pays, actuellement le plus touché par la sécheresse, assure 62 % de l’approvisionnement national en céréales. L’impact de la sécheresse sur ces régions vitales pour la production agricole met en lumière l’importance d’une telle infrastructure.
En parallèle, la décision d’interdire temporairement les exportations de riz, de maïs et de soja depuis le 26 août dernier témoigne de la volonté du gouvernement de garantir la disponibilité de ces denrées sur le marché intérieur. Cette mesure, bien que contraignante, est une réponse nécessaire pour éviter une aggravation de la crise alimentaire au niveau national.
De plus, le programme d’aide d’urgence de 500 millions de dollars annoncé par le ministère de l’Agriculture est une autre preuve du sérieux avec laquelle le gouvernement ghanéen aborde cette situation. Ce programme vise à soutenir les agriculteurs touchés par la sécheresse et à prévenir une pénurie de céréales, en offrant une bouée de sauvetage essentielle à ceux qui se trouvent en première ligne de cette crise.
