Mali : Une Charte pour la paix, le pari audacieux pour la Transition
Dans un contexte national encore marqué par des tensions multiples, le Mali amorce un tournant décisif sous l’impulsion du président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta. La récente Charte pour la Paix et la Réconciliation, composée de 105 articles, incarne une volonté ferme de refondation ancrée dans les réalités sociales et culturelles du pays. Ce texte, actuellement en cours de validation nationale, pourrait bien devenir un levier majeur pour une réconciliation profonde et durable.
L’un des aspects les plus marquants de cette charte réside dans sa dimension endogène : en valorisant les traditions maliennes, les autorités placent la culture, les chefs coutumiers et les communicateurs traditionnels au cœur du processus de résolution des conflits. Cette approche, à la fois inclusive et enracinée, s’éloigne des modèles importés pour redonner toute sa légitimité à la sagesse locale. C’est un signal fort envoyé par le président Goïta, qui fait de la souveraineté culturelle un pilier de sa gouvernance.
À travers l’éducation civique, la diplomatie coutumière et le dialogue interreligieux, la charte pose les fondements d’une nouvelle ère politique. Ces piliers ne sont pas de simples concepts, mais des outils concrets pour restaurer la confiance entre les citoyens et les institutions, et pour favoriser une cohésion sociale mise à rude épreuve ces dernières années.
Sous la présidence du général Goïta, le Mali ne se contente pas de gérer une transition : il construit patiemment les bases d’un État plus fort, plus ancré dans ses valeurs, et résolument tourné vers l’avenir. Si cette charte est effectivement adoptée, elle pourrait constituer une référence inédite dans le paysage politique africain, démontrant qu’une paix durable peut naître de la reconnaissance de ses propres racines.