Togo : le pays se dote d’un comité intercommunautaire de concertation pour gérer la transhumance
La transhumance est une pratique essentielle pour l’économie rurale du Togo, mais elle engendre des tensions récurrentes entre éleveurs et agriculteurs. Face à ces défis, le gouvernement togolais a pris des mesures concrètes pour encadrer et pacifier cette activité.
L’initiative la plus marquante est la création d’un ministère dédié à la régulation de la transhumance, actuellement dirigé par Yark Damehame. Cette approche institutionnelle traduit une volonté politique forte de gérer la transhumance de manière structurée et durable. Le gouvernement mise sur la sensibilisation et la concertation pour instaurer une cohabitation pacifique entre les différentes communautés rurales.
La récente réunion tenue à Vogan le 18 mars 2025, en présence des autorités locales, des forces de l’ordre, des chefs traditionnels et des représentants des éleveurs et agriculteurs, illustre cet engagement. L’un des résultats majeurs de cette rencontre est la mise en place d’un comité intercommunautaire de concertation, sous l’égide des chefs de canton. Cette structure a pour mission de favoriser un dialogue permanent, permettant de prévenir et de résoudre les conflits liés à la transhumance.
Cependant, pour que ces mesures soient pleinement efficaces, il est crucial que les lois régissant la transhumance soient rigoureusement appliquées et respectées par toutes les parties. Le succès de cette politique repose aussi sur l’engagement des collectivités locales et des acteurs de la société civile.
En conclusion, bien que des avancées notables aient été réalisées, la gestion de la transhumance au Togo doit continuer d’évoluer vers un cadre plus inclusif et renforcé, garantissant à la fois la sécurité des populations et la viabilité de cette pratique traditionnelle.