Niger : L’Afrique mobilisée contre les ennemis du peuple
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), tout en privilégiant la voie du dialogue pour la résolution de la crise au Niger, maintient cependant l’intervention militaire. La réunion militaire ouest-africaine initialement prévue le 12 aout dernier à Accra, aura finalement lieu les 17 et 18 août selon les informations.
Une seule institution, mais deux langages (l’intervention militaire et voie du dialogue). Tout porte à croire que l’organe communautaire propre aux pays ouest-africains soit aussi porteur de message d’un autre pays, à qui profiterait une éventuelle guerre au Niger.
Tout parait clair, et les vérités autrefois cachées sont dévoilées. Le peuple africain surtout nigérien, épris de liberté et de pouvoir jouir de ses propres ressources reste mobilisé derrière ses nouvelles autorités. Cette indépendance, le nouveau chef de gouvernement de transition, Ali Lamine Zeine l’a bien relevé lors de sa rencontre avec le président de transition au Tchad, Mahamat Idriss Deby Itno.
« Nous sommes dans un processus de transition. Nous restons ouverts pour des échanges avec toutes les parties mais nous insistons sur l’indépendance de notre pays », a-t-il dit.
La mobilisation des organisations de la société civile africaine au côté du Niger, du Mali, du Burkina-Faso et de la Guinée n’est pas du reste. Plus d’un millier d’organisations d’une trentaine de pays africains font volte-face à la France, ses alliés et à la CEDEAO. Une intervention militaire dans l’un de ces pays, sonnera comme une déclaration de guerre à tout le peuple africain.
Il est temps que la CEDEAO devienne une institution du peuple et pour le peuple et non celle des dirigeants acquis aux profits de son ancienne métropole, la France.
M. N’diaye
