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Sanctions contre le Burkina, Mali et Niger pour report d’élections : Il est temps de laisser les citoyens décider de ce qui leur est prioritaire

Le Burkina-Faso, le Mali et le Niger sont sous les coups de sanctions si les autorités de ces pays ne reviennent pas à l’ordre constitutionnel, en d’autres termes, si ces pays n’organisent pas des élections dans le temps imparti. Mais pourquoi exiger de ces Etats des élections, si le contexte ne s’y prête pas et surtout, si la même situation prévaut sous d’autres cieux ?

La Communauté internationale surtout la CEDEAO met la pression à ces pays regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) depuis le changement de régime dans ces pays. L’organisation des élections dans ces Etats mettra fin au problème d’insécurité auquel ces trois pays font face ? D’ailleurs, les gouvernements de ces pays n’ont pas refusé de rétablir l’ordre constitutionnel, ils ont juste décidé du report de ces échéances ; justement comme c’est le cas avec l’Ukraine en raison de la guerre dans le pays.

A la grande surprise, aucune réaction n’a suivi l’annonce du report des élections par Volodymyr Zelensky. Mais quand ce sont ces Etats africains, qui contre toute adversité, se battent à assurer la sécurité et la paix pour leurs populations, la communauté internationale trouve toujours à dire. Comme quoi, les pays africains doivent se faire dicter la loi et en Europe, les pays sont maitres de leur destin.

La CEDEAO et alliés en procédant ainsi, ne font qu’alimenter le sentiment anti-impérialiste au sein du peuple africain. De toutes les façons, les trois pays ont été clairs ; pas d’élections dans l’insécurité et cela semble normal et réfléchi. Il faut laisser les peuples conduire leurs pays en tenant compte de leurs réalités. La ministre des affaires étrangères burkinabè l’a dit, « la démocratie oui, mais à l’africaine ».

Abla Mensah

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